Juste avant le pitch final de l’Innovathon TimbrĂ© pour l’Adphile, 9 participants ont Ă©tĂ© interviewĂ©s, Ă chaud. Ils nous ont donnĂ© leurs sentiments sur le dĂ©roulement des 3 weekends, ce qui leur a plu (et moins plu) et leur vision du timbre avant et Ă la fin de l’Innovathon. Let’s go !
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Jérémy
Ce qui est bien avec ces 3 week-ends, c’est qu’on rentre vraiment en profondeur des projets
Jiheme
Le fait de réaliser un jeu timbré, ça m’a intriguée
Fahamaro
Dans chaque projet que je fais j’essaie d’implémenter quelques petits trucs de design thinking
Sarah
J’avais déjà fait un atelier de design thinking initiation avec Klap qui m’avait beaucoup plu et j’avais envie de découvrir ce qui était possible sur 3 week-ends
Antoine
Un vrai dĂ©fi quasiment insoluble pour la Poste aujourd’hui
Julien
Respecter les délais, c’était vraiment la grosse motivation, le gros coup de fouet
Mathieu
il doit y avoir des usages du timbre qui peuvent se diversifier par le jeu
Margaux
Le mot de la fin ? C’Ă©tait trop bien !
Christophe
On ne s’attend pas vraiment à ça dans ce genre de concours ou d’ateliers.
Jérémy
Qui es-tu ?
Je m’appelle Jérémy, je suis étudiant aux Arts Décoratifs de Paris. Je suis dans la filière art et espace qui est une filière dédiée à l’art contemporain.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
Parce que c’est ma première expĂ©rience dans un espace de co-crĂ©ation et c’est l’idĂ©e de partager nos diffĂ©rentes compĂ©tences avec une team multi-gĂ©nĂ©rationnelle, vu qu’on est dans un groupe oĂą les âges et les cultures sont diffĂ©rents, c’est gĂ©nial d’avoir cette dynamique-lĂ , encadrĂ©e, et de pouvoir crĂ©er Ă plusieurs !
Qu’est-ce que ça a pu t’apporter d’un point de vue professionnel ?
La cohésion de groupe principalement, l’idée de composer à plusieurs, d’essayer de synthétiser nos idées et aussi d’avoir un cadre autre que celui de l’école. Travailler sur des jeux de société ou des animations permet de dynamiser un peu la journée et de faire des breaks. Ceci nous permet de prendre du recul sur notre projet.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
Je pense que le plus difficile c’est de venir durant 3 week-ends. Je pense que 2 week-ends auraient pu être suffisants mais à la fois un peu superficiels. Ce qui est bien avec ces 3 week-ends, c’est qu’on rentre vraiment en profondeur des projets. Maintenant, c’est vrai que c’est long. Peut-être que sur une semaine banalisée ça pourrait être mieux mais ça impliquerait d’autres problématiques. Globalement je suis vraiment content !
Qu’est-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui aurait envie de travailler de cette manière-lĂ ?
Je pense qu’il faut dĂ©couvrir cette manière de travailler parce que depuis tout petit on est Ă l’école on est codifiĂ© pour travailler, on fait des travaux de groupes, etc… Mais lĂ on est 5, donc c’est une dynamique totalement diffĂ©rente que lorsqu’on est 2 ou 3. C’est rare de travailler Ă autant. Et puis ne pas connaĂ®tre les personnes, c’est un cadre propice au dĂ©veloppement personnel et collectif et je pense qu’il faut le dĂ©couvrir.
Est-ce que tu t’imagines maintenant travailler différemment sur les autres projets ?
C’est plus une dynamique. Quand je reste bloquĂ© sur des projets, je vais vraiment essayer de m’enfoncer dedans sans forcĂ©ment prendre du recul. Et lĂ , toutes les animations, ne serait-ce que du taĂŻ-chi ou aller dehors ou de faire des jeux ou des choses qui renforcent la cohĂ©sion, ça change la mĂ©thodologie de travail. Ca donne des idĂ©es. C’est bien de se prendre des murs. On Ă©tait super confiants au dĂ©but et puis après on a vu les mentors et c’était beaucoup plus compliquĂ©. On a appris Ă rebondir et ça a fait Ă©voluer notre projet. On est très fiers aujourd’hui.
Maintenant que tu as travaillé sur l’innovathon timbré, est-ce que ta perception du timbre a changé ?
J’en collectionnais quand j’étais petit, du coup ça m’a rappelé de très bons souvenirs. Et puis notre projet était un peu social et du coup je n’avais pas mesuré cette portée de rassembler, de partager. Je savais qu’il avait une fonction éducative mais pas forcément de cohésion et de rassemblement.
Pour finir, comment tu vois l’avenir du timbre ?
Avec notre projet bientôt dans les bureaux de poste. Je pense que ça va être très compliqué pour faire revenir le timbre avec nos nouveaux moyens de communication instantanés, avec le mail. Tout évolue et je pense qu’il va vraiment falloir faire évoluer le timbre. Je ne sais pas si la perspective du jeu est la meilleure façon de le faire évoluer mais, en tout cas, c’en est une et on va voir si ça marche.
Le mot de la fin ?
Votez pour nous !
Jiheme
Qui tu es ?
Je suis Jiheme Mosati, Ă©tudiante en architecture.
Pourquoi tu as choisi de participer ?
Parce que je m’intéressais au design thinking. Le fait de réaliser un jeu timbré ça m’a intriguée. Je me suis dit : qu’est-ce que ça va donner ?
Qu’est-ce qui t’a plu à l’intérieur de ces 6 journées qu’on a pu passer ensemble ?
Le fait d’avoir pu entrer en contact avec pas mal de gens qui sont super intéressants et aussi le fait d’avoir appris à travailler en groupe rapidement, et avoir appris vraiment les étapes du design thinking.
C’est des choses que tu avais déjà faites ?
Sur ce thème-là , non. J’avais fait d’autres méthodes sur d’autres sujets, développement personnel ou autre mais pas sur le design thinking.
Qu’est-ce que ça t’a apporté d’un point de vue professionnel ?
Vu que je suis étudiante en archi, j’ai besoin d’avoir une autre manière de réfléchir sur des projets et je m’étais dit que cette méthode pourrait me servir.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi durant ces 6 jours ?
Le fait de ne pas travailler sur le projet juste le week-end mais aussi en semaine, et vu que je suis aussi étudiante, parfois j’étais en rush, je devais finir des choses avant d’arriver le week-end.
Qu’est-ce qui t’a le plus surprise ?
C’était bien, mais rien ne m’a choquée. Peut-être les mini jeux qu’on faisait ensemble un peu timbrés.
Tu trouvais que ça collait bien avec la promesse de l’innovathon ?
Oui.
Comment tu conseillerais à quelqu’un de venir faire des choses comme ça ?
Justement, j’en parle souvent à une collègue, je lui dis tout le temps « il faut vraiment que tu viennes à ce genre d’évènement, non seulement pour apprendre des nouvelles choses, des nouvelles manières de réfléchir et de travailler mais aussi faire des rencontres, parce que tu peux carrément te faire des nouvelles collègues dans ton carnet d’adresses ».
C’est autant professionnel que personnel ?
Exactement !
Est-ce que ça va changer pour toi quelque chose dans ta manière d’agir, de travailler ?
Je pense que je serai plus dans le prototypé rapidement parce que d’habitude je suis beaucoup dans la réflexion, etc… On ne fait pas de prototypes rapides mais plutôt on pousse le truc jusqu’à la fin, jusqu’à ce qu’on soit bon, on le présente et on recommence la semaine d’après, ce qui est vraiment dommage parce qu’on perd énormément de temps !
Et là tu as repris du côté cycle hyper court ?
Oui.
Tu penses que ça va apporter de la valeur ?
Oui, c’est sûr.
Maintenant que tu as travaillé sur l’innovathon timbré, est-ce que ta perception du timbre a changé ?
Quand j’avais entre 10 et 13 ans je collectionnais les timbres, du coup ce n’était pas nouveau pour moi. J’ai même ramené ma collection de timbres pour pouvoir l’utiliser. Ca me fait plaisir de voir que si je les ai gardés, ils ont pu servir.
Comment tu vois la place du timbre dans l’avenir ?
Malheureusement je pense qu’avec internet, les nouvelles technologies, soit on le transforme en nouvelle chose assez immatérielle, soit il va complètement disparaître. Parce que maintenant, à part tout ce qui est courrier administratif, plus personne n’en utilise.
Tu vois ça comme une chose du passé ?
Je vois ça comme encore plus de collection peut-être. Je pense que ça va disparaître malheureusement
Le mot de la fin ?
Je suis timbrée !
Fahamaro
Qui es-tu ?
Je m’appelle Fahamaro, je fais mes études à l’USTP ingénieur et BTP.
Pourquoi tu as choisi de participer à cet innovathon timbré ?
Parce que ça fait un an que je m’intéresse énormément au design thinking et à tout le processus de création d’entreprise et lorsque j’ai vu ça, même si c’était un jour avant, je savais que j’allais y participer parce que je trouvais le thème hyper intéressant.
Et pourquoi tu t’intéresses au processus de design thinking et au processus de co-création ?
Parce que dès le dĂ©but je trouvais que c’était une manière pratique d’analyser une idĂ©e, et surtout on s’amuse et la partie que j’adore c’est de crĂ©er quelque chose de tangible, qui fait sens, et tout ça en s’amusant !
Qu’est-ce que tu as le plus aimé durant ces week-ends ?
J’ai vraiment bien aimĂ© les coaches et leurs input. J’ai aussi adorĂ© le fait que, quand on a dit qu’on avait reçu trop de compliments, tu sois venu spĂ©cialement massacrer notre idĂ©e, j’ai trouvĂ© ça super. Et la bouffe, bien sĂ»r, Ă©norme ! C’est important. C’était top !
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ?
Je ne sais pas, pas grand-chose. En fait on s’amuse donc même si on travaille beaucoup ce n’est pas difficile finalement.
Est-ce que tu penses que tu vas appliquer ce nouveau genre de travail ? Est-ce que tu penses que ça va changer ta manière de travailler professionnellement ?
En fait, j’essaie de le faire depuis l’année dernière. Dans chaque projet que je fais j’essaie d’implémenter quelques petits trucs de design thinking à chaque fois. En tout cas, j’espère implémenter ça dans le monde de la construction lorsque j’aurai fini mes études, ce qui est un autre monde et ce sera super intéressant de voir comment on peut intégrer le design thinking et tous les principes d’entreprise libérée, etc.
Les mĂ©thodes de design thinking, ça a Ă©tĂ© pas mal inventĂ© aussi au niveau de l’architecture, il y a vraiment plein de passerelles autour de ça. Qu’est-ce que tu dirais Ă quelqu’un pour lui conseiller d’aller vers ces nouvelles mĂ©thodes de travail ?
Moi, ça m’a clairement aidé de concrétiser mon idée de revenir à l’essentiel et de trouver vraiment quelle est la valeur ajoutée de mon produit. C’est ça pour moi le design thinking, répondre à un besoin véridique, qui existe. Et du coup ça facilite après la commercialisation, vu que tu as mobilisé au bon moment. Tu n’es pas obligé de convaincre l’utilisateur.
Maintenant que tu as travaillé sur l’innovathon timbré, est-ce que ta perception du timbre a changé ?
Oui. En fait, au début, je me suis dit : pourquoi le faire sur le livre parce que de toute manière avec la digitalisation ce n’est plus important ? Mais par exemple, j’ai une amie qui m’a écrit deux mots, hier et avant-hier, en papier et ça m’a fait super plaisir. Je me suis dit c’est pour ça. La lettre au final est toujours importante. C’est là où il faut la garder, dans la communication vraiment importante pour garder le rapport humain.
Comment est-ce que tu vois la place du timbre à l’avenir dans la société ?
Si on prend notre jeu, je le vois comme un outil éducatif, surtout comme moyen de communication. Mais il faut vraiment que ça devienne personnalisable au maximum pour que les gens s’approprient le timbre.
Il y a du travail à faire sur les outils numériques ?
Oui, clairement.
Et le mot de la fin ?
Innovathon peint en vrai !
Sarah
Qui es-tu ?
Je suis Sarah, je fais une école de communication et je suis en master 2 en spécialité expérience client.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
J’avais déjà fait un atelier de design thinking initiation avec Klap qui m’avait beaucoup plu et j’avais envie de découvrir ce qui était possible sur 3 week-ends, c’était le format que je trouvais intéressant.
Qu’est-ce que tu as vraiment aimé ?
J’ai adoré le fait de bosser en groupe, d’être sur un sujet qui était assez cadré. Plus il y a de contraintes, plus c’est dur de se mettre dedans mais une fois qu’on y est, je pense que c’est là que ça devient vraiment intéressant de jouer avec ces contraintes.
Qu’est-ce que ça t’a apporté d’un point de vue professionnel ?
De la gestion de projet. Ca m’a aidé en tout cas à répartir les rôles, à me rendre compte de la plus-value de chacun et à m’en servir pour que le projet soit le plus abouti possible.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ou ton équipe ?
Le rythme. Je pense que 3 week-ends c’est beaucoup en fait, on est un peu fatigué en arrivant au bout. C’était difficile de garder l’énergie.
Qu’est-ce qui t’a le plus surprise ?
Les gens que j’ai rencontrés. J’ai eu des gros coups de cœur pour des personnes de mon équipe. C’était une surprise, je ne m’attendais pas à m’entendre aussi bien avec eux.
Qu’est-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui voudrait aller vers ces mĂ©thodes de travail ?
Qu’il faut être prêt à s’investir, et une fois qu’on s’est plongé dedans on ne regarde plus ailleurs, on ne regarde plus les autres méthodes, même s’il faut rester ouvert d’esprit. C’est des méthodes qui permettent de produire des choses hyper intéressantes dans des temps assez courts et qui permettent d’avoir des résultats concrets, donc je le conseille à tous.
Tu vois des choses concrètes que tu vas pouvoir implémenter dans ta manière de travailler ?
Oui. Je suis en UX donc je sais ce que c’est pour les consommateurs. Mais là ça m’a encore plus renforcée, le fait d’avoir testé, d’avoir interrogé et créé des prototypes, ce n’est pas juste questionner mais c’est créer quelque chose qu’on peut montrer pour voir les réactions. Cela va au-delà de la simple interview, et ça je pense que je vais le réutiliser dans mon travail.
Maintenant que tu as travaillé sur l’innovathon timbré, est-ce que ta perception du timbre a changé ?
Oui et non. Oui parce qu’en fait je n’y pensais plus, c’est intéressant de le réintroduire dans la vie des gens. Et non parce que maintenant que je le retrouve, ça me redonne envie, je retrouve des souvenirs de quand j’étais petite, en vacances, quand j’écrivais mes petites cartes avec ma mère. Ca a ravivé des souvenirs qui m’ont redonné envie de correspondre.
Comment tu vois la place du timbre dans l’avenir ?
Je pense que ça pourrait devenir un objet un peu rare, donc valorisé. Forcément on tend vers le fait d’en utiliser moins avec des applications qui permettent d’envoyer des cartes. Je pense que le timbre matériel va devenir un objet un peu élitiste mais qui sera du coup valorisé.
Et le mot de la fin ?
Merci Klap parce qu’on s’est quand même amusés !
Antoine
Qui es-tu ?
Je suis Antoine. Je suis urbaniste de formation et je suis un jeune professionnel qui a monté une association et qui fait essentiellement du développement local avec différents types de publics.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
J’ai vu la pub sur Facebook et je me suis dit que c’était marrant que Facebook m’envoie cette pub. Et du coup j’ai candidaté rapidement en me disant autant candidater, on verra bien ce qu’il se passe. Et puis je trouvais le sujet intéressant autour du courrier, du timbre. C’est des choses qui me parlent.
C’est comme ça que tu prends les choses, une occasion ?
Oui. J’ai vu la pub et je me suis dit : ça a l’air marrant, c’est qui ces c**illons qui ont une boîte de design de service encore à la c*n et qu’est-ce qu’ils peuvent faire avec la Poste ?
Qu’est-ce que tu as aimé à l’intérieur de ces 6 journées ?
L’attention portĂ©e Ă chacune des Ă©quipes et Ă chacune des personnes qui Ă©taient prĂ©sentes, et le fait d’avoir un vrai dĂ©fi quasiment insoluble pour la Poste aujourd’hui, de pouvoir rĂ©ussir Ă aller chercher et triturer le concept, le produit pour sortir une solution et un produit qui soit pertinents.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ?
La coupure entre les 3 week-ends de 2 semaines, ça fait redescendre un peu la tension collective qu’il pouvait y avoir. Et c’est exigeant de consacrer 3 week-ends à ça, c’est un choix. Mais me lever le matin n’est pas un problème.
Et qu’est-ce qui t’a le plus surpris ?
Le fait qu’il y ait une vraie demande de la part de la Poste et de voir qu’ils aient du mal à faire un pas de côté, et donc qu’ils aient une démarche d’ouverture : on vous donne les clés de la boutique, trouvez-nous des solutions pour sauver le timbre. Il y a un vrai fond au sujet, on ne réfléchit pas en l’air, on réfléchit avec quelque chose qui est hyper ancré, autour d’un objet qui est le timbre donc c’est assez intéressant.
Qu’est-ce que tu pourrais me dire sur ce que ça t’a apporté d’un point de vue personnel et professionnel ?
D’un point de vue personnel, j’ai rencontré des gens, j’ai découvert l’univers de la Poste. Potentiellement, j’ai étendu mon réseau. On a bien joué aussi, il y avait pas mal de fun au début et puis après on a renforcé nos capacités à travailler en équipe entre personnes qui ne se connaissent pas, avec le lot de tensions qu’il y a dedans et la prise de décision inhérente à ce mode de fonctionnement. Professionnellement, je ne pense pas travailler à la Poste mais si jamais la solution qu’on propose est adoptée, j’en aurai une certaine forme de reconnaissance ou une ligne de plus sur mon CV.
Qu’est-ce que tu penses de ce format de travail ?
C’est des formats de travail que je connais. Pour moi c’Ă©tait un peu de l’arnaque mais en fait je n’en avais jamais fait, le format a ses limites. Quand il y a vraiment du contenu et un dĂ©fi ça rend l’exercice plus intĂ©ressant, et je pense qu’on pourrait aller plus loin en termes d’innovation Ă la fin en opĂ©rant un essaimage croisĂ© entre les projets. La logique de compĂ©tition dans ce truc, ce n’est pas ça qui nous stimule en fait. Du coup on pourrait aller chercher autre chose et faire une expĂ©rience collective plus intĂ©ressante.
Après, il y a l’aventure humaine, la montée en compétence sur des nouvelles méthodes de travail
Oui mais c’est quand mĂŞme avant tout 6 jours de travail denses. C’est du temps et le temps c’est ce qu’il y a de plus cher. Pour la Poste, si ça peut leur permettre de dĂ©velopper de nouvelles solutions, de nouveaux marchĂ©s et d’explorer des choses.
Qu’est-ce que tu donnerais comme conseils Ă quelqu’un qui verrait un prochain Ă©vènement de ce style ?
Arme-toi de patience. Et n’hésite pas à prendre le contre-pied et les chemins inexplorés.
Est-ce que ça a changé quelque chose pour toi cet innovathon ?
Je ne sais pas, je n’ai pas assez de recul pour le dire aujourd’hui. Ca dĂ©pend de ce qu’il en ressort en fait. Aujourd’hui j’ai dĂ©couvert la CitĂ© Universitaire, je trouve ça joli. J’ai rencontrĂ© des gens sympas.
Maintenant que tu as travaillé sur l’innovathon timbré, est-ce que ta perception du timbre a changé ?
L’enjeu de le sauver, on se l’est appropriĂ©. Le fait de voir un bel objet, c’était juste une confirmation. C’est chargĂ© en histoire, c’est ça qu’il fallait rĂ©vĂ©ler aussi dans le produit qu’on fabriquait ou dans la solution qu’on proposait. Il n’y a pas eu de rĂ©vĂ©lation. Mais de voir que l’Adphile, que je ne connaissais pas, promeut encore les timbres, que ce soit diffusĂ© dans les Ă©coles et tout ça, c’est intĂ©ressant.
Quelle est pour toi la place que va avoir le timbre dans l’avenir de notre société ?
Il y a encore 250 millions de cartes postales vendues en France, notamment sur la pĂ©riode estivale. Du coup, aujourd’hui quand on achète des timbres c’est des timbres verts autocollants de Marianne. Il n’y a plus les rouges je crois. Moi j’en achète très peu, et au final j’envoie peu de courrier aussi. Donc pour l’avenir du timbre, je pense qu’il faut jouer sur ce que produit une lettre que ne produit pas le numĂ©rique, c’est-Ă -dire tout le redĂ©veloppement Ă venir du timbre sur le cĂ´tĂ© Ă©motionnel et sur le cĂ´tĂ© « on prend du recul par rapport Ă la vitesse dans laquelle notre sociĂ©tĂ© avance et on a les dispositifs qui nous permettent de retrouver du temps pour Ă©changer entre nous ». Je pense que c’est vers ça qu’il faut avancer, ça permettra Ă tout le monde de prendre un peu de distance par rapport Ă l’immĂ©diatetĂ© dans laquelle on est aujourd’hui. Avant, il y avait 6 levĂ©es par jour de courrier et du coup la carte, l’échange postal, c’était quasiment le SMS d’aujourd’hui puisque le lendemain, le gars la recevait. Aujourd’hui il y a une levĂ©e par jour, c’est un Ă©change qui se fait sur du temps long et je pense que c’est vraiment important de sortir de l’urgence dans laquelle on se met via l’immĂ©diatetĂ© du sms ou du mail. Il vaut mieux maĂ®triser son temps et ses interactions avec les gens. Je pense que ça peut ĂŞtre une des voies Ă explorer.
Est-ce que tu as le mot de la fin ?
On va gagner ! Mais on a perdu… :p
Julien
Qui es-tu ?
Je suis Julien. Je suis chef de projet digital. J’ai 30 ans et je bosse dans une agence digitale, j’aide les entreprises à se transformer numériquement.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
Parce que je suis curieux, je suis fan d’innovation, de nouvelles technologies et j’aime le changement. J’aime pouvoir piloter des équipes avec des nouvelles méthodologies de type design thinking.
C’est des choses que tu as déjà appliquées ?
Oui, je fais beaucoup d’ateliers, beaucoup de meet-up, c’est d’ailleurs là que j’ai connu les 3 week-ends. On fait beaucoup de meet-up ainsi que du design thinking, des ateliers de post-it, des brainstormings, etc. Je prends un maximum d’informations sur les meet-up et après je les applique en entreprise.
Qu’est-ce que tu as aimé à l’intérieur de ces 6 journées ?
C’est toute les phases de design thinking, la phase de crĂ©ation, prototypage, les virages Ă 90°. On va penser Ă quelque chose et Ă un moment il y a un truc qui va nous faire changer de direction, et aussi le fait d’avoir pris en compte les retours du groupe, des Ă©quipiers. Tu arrives avec la conviction de quelque chose et en fait tu te rends compte que non, tu n’as pas la seule solution, il y en a d’autres qui seront meilleures, et ce qui est intĂ©ressant c’est de pouvoir l’accepter, d’avoir une conviction forte et de voir que ce n’est pas la bonne.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
Le plus difficile, ça a Ă©tĂ© de respecter les dĂ©lais, c’était vraiment la grosse motivation, le gros coup de fouet. C’est des dĂ©lais vachement courts parce qu’on a travaillĂ© 7 jours Ă temps plein finalement sur 3 week-ends. On a bossĂ© quand mĂŞme pas mal Ă cĂ´tĂ©, mais c’est vraiment tout faire en si peu de temps.
C’était une bonne contrainte ?
Oui, je pense que c’est une bonne contrainte, ça oblige Ă vite rĂ©flĂ©chir, Ă proposer plein de trucs, Ă ne surtout rien jeter pour reprendre parfois une idĂ©e. Ca nous est dĂ©jĂ arrivĂ© d’avoir une idĂ©e en dĂ©but de projet un week-end, de l’avoir totalement jetĂ©e, abandonnĂ©e, et de l’avoir rĂ©cupĂ©rĂ©e. Hier par exemple, on avait pensĂ© à ça, il nous manquait ça, hop, on la rĂ©cupère. On avait supprimĂ© et on a tout archivĂ© et je pense que c’est ce cĂ´tĂ© d’être enfermĂ© dans une bulle de temps qui nous a permis de ne rien jeter, de tout rĂ©cupĂ©rer pour recycler.
L’idée que tu vas présenter, vous l’assumez vraiment ?
Oui, carrément. Je pense que c’est quelque chose qui peut fonctionner et j’en suis sûr parce qu’on a fait des prototypes ces dernières semaines et il y a eu de l’engouement, on a provoqué une émotion chez les gens qu’on a questionnés. On a provoqué de l’attente, de la surprise, de la joie. Les gens ont ouvert leur boîte aux lettres avec l’idée d’avoir autre chose dedans qu’une simple facture ou une redevance. Ils ont découvert un bouquin parfois et ils ont pris le temps de le lire, de le remplir, de répondre aux questions. C’est pertinent, ça a de la valeur.
Qu’est-ce que ça t’a appris d’un point de vue personnel et professionnel ?
Peut-être de plus travailler en équipe. Je suis chef de projet donc j’ai plus tendance à piloter les gens qu’à travailler avec eux. Je me suis aperçu de ça pendant ces week-ends : je pilote des gens. J’ai un tas de trucs à faire et je dis « toi, tu fais ça, toi, tu fais ça », et en fait ce n’est pas forcément la bonne méthode. Se mettre tous autour de la table et discuter, prendre en compte ce que disent les autres même si ce n’est pas leur tâche initiale, ils peuvent le faire et peut-être même mieux, justement parce qu’ils vont vouloir le faire.
Qu’est-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui souhaiterait aller vers ces nouvelles mĂ©thodes de travail ?
Qu’il faut essayer, et l’essayer c’est l’adopter dans le sens oĂą ça rapporte vraiment quelque chose. MĂŞme si tu ne l’appliques pas forcĂ©ment ça fait mĂ»rir, ça te fait sortir de ta zone de confort et ce n’est pas plus mal. Tu changes tes habitudes et tu prends un peu de recul avec ce que tu faisais avant et tu vois comment tu peux l’appliquer avec ce que tu en apprends. Tu peux vite en sortir des bĂ©nĂ©fices en fait, tu te dis : cette situation-lĂ , si je l’avais gĂ©rĂ©e autrement, maintenant peut-ĂŞtre que je n’en serais pas lĂ aujourd’hui ou peut-ĂŞtre que j’aurais fait autrement.
Tu peux dire « je n’ai pas la solution, on va choisir ensemble… »
Souvent les clients – je le vois dans mon travail mĂŞme si c’est de moins en moins – quand ils paient une prestation pour un projet, ils demandent Ă ce que le chef de projet ait les rĂ©ponses et les apporte tout de suite. J’ai un projet qui patine un peu parce que la cliente attendait de moi que je lui propose des rĂ©ponses et, au final, ces derniers jours on a co-construit des rĂ©ponses ensemble. C’était beaucoup plus simple et c’est allĂ© beaucoup plus vite que de s’envoyer des mails pour dire « je propose ça ». LĂ , on s’est posĂ©s. Ca a durĂ© une après-midi, certes c’est long, mais en revanche on a couvert plein de problĂ©matiques et on est allĂ©s plus vite.
On ne sait pas bloquer en entreprise une après-midi alors qu’on sait bloquer 10 fois une rĂ©union d’1h…
Exactement. Ou des échanges de mails interminables où on répond, on attend le retour, les mails ont une dimension de dingue, alors que là on a juste fait un point de projet avec les réponses.
Maintenant que tu as travaillé sur l’innovathon timbré, est-ce que ta perception du timbre a changé ?
A la base je ne suis pas quelqu’un qui fait beaucoup de lettres. Je pense que je pourrais utiliser le timbre dans le contexte d’un jeu. Je ne sais pas si c’est impartial comme avis mais je pense que c’est intĂ©ressant dans le cadre d’un jeu. Mais dans ma vie de tous les jours je ne vois toujours pas l’intĂ©rĂŞt d’utiliser un timbre. Quand je pars en vacances, je vais avoir Facebook, du Whatsap, de l’Instagram pour les messages, je vais envoyer mes photos. Je communique plus en photos et en Ă©moticĂ´nes qu’en lettres donc je ne vois pas l’intĂ©rĂŞt. Dans le cadre d’un jeu oui, je pense qu’il y a des choses Ă faire. Il y a mĂŞme des jeux des autres participants auxquels je pourrais jouer. Je crois qu’un jeu de cartes avec des cartes postales, des lettres Ă envoyer Ă la fin des vacances, je jouerais avec. Ca peut ĂŞtre hyper sympa, hyper ludique mais ça ne va pas changer ma perception de ce qu’est le timbre.
Où est-ce que tu vois la place du timbre dans l’avenir et dans le reste de la société ?
A moins que le digital tombe au nom de la BD d’Enki Bilal, ça reste compliqué. Malheureusement il y a de plus en plus de supports qui sortent. Et même la façon de communiquer est différente. Dès que tu mets quelque chose on te propose de le remplacer par un émoticône et on ne va pas envoyer un émoticône par la Poste. C’est bête mais nos usages changent. Après, avoir des trucs un peu archaïques, un peu old school, comme le old school revient au goût du jour ça peut être une mode de s’envoyer des lettres mais à part une mode qui reviendrait au goût du jour, je ne vois pas comment ça peut survivre. Je pense très rarement à envoyer des cartes postales, j’en reçois une ou deux par an.
Tu reçois quand même des factures dans ta boîte aux lettres ?
Même pas parce que ça aussi c’est numérique !
Le mot de la fin ?
C’était cool !
Mathieu
Qui es-tu ?
Je m’appelle Mathieu. Je suis développeur de logiciels et ça fait à peu près un an que je m’intéresse beaucoup aux méthodes de créativité en entreprise. C’est comme ça que j’ai connu Klap. J’avais participé à un atelier d’initiation de design thinking en décembre 2017 et c’est ce qui m’a donné envie de participer à l’innovathon.
Qu’est-ce que tu en attendais de cet innovathon ?
J’avais bien aimé l’initiation et j’avais envie de vivre l’expérience en immersion. C’est pour ça que je me suis inscrit à l’innovathon. J’avais envie de voir ce que ça faisait de passer un temps assez court mais dense pour innover, pour trouver une nouvelle idée prototypée.
Qu’est-ce que tu as aimé à l’intérieur de ces 6 journées d’innovathon ?
Beaucoup de choses. J’ai bien aimé les différentes séquences avec les différents intervenants, le game design au début pour ensuite basculer un peu plus vers le côté business, et enfin j’ai bien aimé avoir les séquences.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
Le rythme n’était pas facile. On avait tendance Ă ĂŞtre pris par le temps, on essayait de se forcer Ă produire le rendu demandĂ© mais c’est vrai qu’on avait du mal parfois Ă tenir le rythme. Le premier week-end par exemple, on Ă©tait un petit peu dĂ©calĂ© au dĂ©but. Quand les autres avançaient un peu plus sur leur prototype, nous on rĂ©flĂ©chissait encore Ă la mĂ©canique gĂ©nĂ©rale du jeu.
Qu’est-ce qui t’a surpris ?
Ce qui m’a surpris c’est de voir le fait que tous les groupes arrivent Ă trouver des bonnes idĂ©es qui soient diffĂ©rentes et qu’au final, en rĂ©unissant des gens qui ne se connaissaient pas, qui ne font pas le mĂŞme mĂ©tier, on arrive quand mĂŞme Ă faire Ă©merger plusieurs concepts innovants, plusieurs idĂ©es de jeux.
Qu’est-ce que ça a pu t’apporter d’un point de vue personnel et professionnel ?
Ca me sert parce que je cherche à faire un master en management de l’innovation l’année prochaine et je suis en train de postuler, j’attends une réponse la semaine prochaine. Donc ça m’a servi pour mon dossier. Et d’un point de vue personnel, je trouve intéressant l’exercice du pitch que j’ai eu déjà l’occasion de faire en entreprise pour un challenge innovation et c’est quelque chose qui n’est pas facile pour moi donc ça me permet de m’améliorer sur la communication, sur l’improvisation. On n’avait pas beaucoup de temps pour parler donc ça m’a poussé à me lancer, c’est très utile pour moi.
Qu’est-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui souhaiterait aller vers ces nouvelles mĂ©thodes de travail ?
Je pense que ça peut être utile à tout le monde, notamment le principe qui consiste à vouloir tester très rapidement chaque hypothèse. Par exemple dans mon travail, on essaie de concevoir et une fois que tout est sur papier on se lance, et souvent il y a des hypothèses qui ne marchent pas. On se dit qu’on aurait pu gagner du temps en les testant rapidement plutôt que de passer du temps sur le papier. Je pense que ça peut être utile.
Est-ce que tu vois des choses que tu vas faire différemment maintenant dans ton boulot ?
Oui, justement ça, le fait de tester des hypothèses plutôt que de faire des suppositions, essayer d’avancer, de confronter les résultats quand je peux, quand j’ai les données, pour voir s’ils sont valables ou pas, essayer d’aller un peu plus vers l’action.
Maintenant que tu as travaillé sur l’innovathon timbré, est-ce que ta perception du timbre a changé ?
Oui. Je ne connaissais pas beaucoup de choses sur le timbre, j’avais plutôt des a priori négatifs. Je voyais le timbre comme une taxe pour poster le courrier que je n’utilise pas souvent. J’ai découvert tout l’écosystème qu’il y a autour du timbre, l’Adphile, la Poste et je m’aperçois qu’il y a vraiment une dynamique à la Poste pour soutenir le timbre. J’ai découvert les métiers qui existent, ce qu’ils font, les enfants en activité scolaire, les petits concours qu’ils font. Donc oui, c’est vrai que ça change la façon de voir le travail
Comment tu vois la place du timbre dans l’avenir ?
Je pense que le timbre en tant qu’objet qu’on colle sur une enveloppe pour poster un courrier, ça va dĂ©cliner. Il y a peut-ĂŞtre encore les cartes postales qui peuvent bien marcher uniquement en pĂ©riode de vacances scolaires avec les gens qui postent encore des cartes mais ça doit ĂŞtre assez peu quand mĂŞme. Par contre, il doit y avoir des usages qui peuvent se diversifier par le jeu. Je pense qu’il y a aussi les collections de timbres, c’est peut-ĂŞtre une manière de rĂ©inventer cet usage. Aujourd’hui ça me semble ĂŞtre assez spĂ©cialisĂ©. Peut-ĂŞtre qu’on peut essayer de rĂ©inventer ça. Nous, en tout cas, dans notre idĂ©e on a cherchĂ© Ă se diriger vers ça, les collections, les enfants, pour essayer de trouver un usage plutĂ´t que de classer le timbre et de le voir uniquement avec les yeux. Il y a peut-ĂŞtre d’autres façons de l’utiliser
Le mot de la fin ?
Merci beaucoup, j’ai trouvé ça vraiment super, des supers intervenants
Margaux
Qui es-tu ?
Je m’appelle Margaux, je suis entrepreneur, j’ai fondé ma boîte en 2014 qui s’appelle neojobs.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
J’ai décidé d’y participer parce que ça mettait en avant la création d’un jeu et le jeu c’est quelque chose qui me touche particulièrement parce que c’est ce qu’on fait au sein de mon entreprise, on crée des jeux donc j’ai trouvé que c’était intéressant de voir cela dans un autre contexte qui était de « sauver le timbre » et lui donner une 2e vie.
Qu’est-ce que tu as aimé à l’intérieur de cet innovathon ?
Tout. Principalement les personnes. Il y avait une très belle ambiance, que ce soit dans mon équipe ou avec le reste des personnes. Et tout était bien organisé, c’était vraiment une très belle expérience.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
C’est la fin de course parce qu’on a donné beaucoup, on a pas mal travaillé pendant les deux semaines où on ne s’est pas vus, et donc c’est réussir à montrer qu’on est motivés, qu’on a un concept qui tient la route et qu’on ait gardé de l’énergie malgré le fait qu’on n’a pas beaucoup dormi la nuit dernière !
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris ?
Je ne sais pas, rien de particulier.
Qu’est-ce que ça t’a apporté au niveau personnel et professionnel ?
D’un point de vue personnel, ça m’a appris à avoir une équipe complètement différente avec qui je n’ai pas du tout l’habitude de travailler, que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve, et de réussir à sortir un beau projet dans lequel on croit tous.
Qu’est-ce que tu penses de ce genre de format de travail ?
C’est quelque chose que j’utilise plus ou moins au quotidien dans ma boîte donc j’adore. C’est un concept qui n’est pas forcément compris tout de suite par tout le monde parce que ça donne une liberté mais en même temps c’est un peu cadré, certaines personnes peuvent se perdre là -dedans mais je pense que c’est vraiment très bien, très guidé pour réussir à sortir un projet
Comment tu essaierais de convaincre quelqu’un qui ne connaĂ®t pas du tout ?
Je dirais qu’avec le design thinking, il faut oublier tout ce qu’on a appris Ă l’école, et qu’on reprenne les bases, de la phase d’observation jusqu’à la phase de crĂ©ation, ne pas se prĂ©cipiter dans la crĂ©ation. Et le plus important c’est le cĂ´tĂ© test and learn, c’est-Ă -dire que ce n’est pas grave si une idĂ©e n’est pas bonne ou si elle ne paraĂ®t pas parfaite, il faut la tester, il faut l’éprouver pour voir ce qu’il peut en ressortir.
Est-ce que tu vois des choses qui ont changé pour toi avec cet innovathon là ?
Oui, ça m’a appris en termes de gestion d’équipe, je ressors avec le côté un peu leadership, savoir comment faire, surtout quand on a tous une personnalité forte, comment faire pour réussir à emmener tout le monde dans la barque et faire en sorte qu’on aille dans le même sens.
Vous vous êtes vraiment rassemblés dans votre groupe par affinités ?
Oui.
Et il y a eu plein de moments où vous n’étiez pas du tout d’accord mais ça a aidé pour le projet ?
En fait, tous les 4 on avait une vision qui était très différente où on avait envie de mettre beaucoup de choses dans le projet. Et au fur et à mesure on s’est rendu compte qu’avec notre complicité, nos affinités, même si ça a été un peu difficile à certains instants parce qu’on avait du mal à se projeter, on a réussi à surmonter ça pour faire quelque chose de vraiment génial.
Maintenant que tu as travaillé sur l’innovathon timbré, est-ce que ta perception du timbre a changé ?
Oui, complètement. Ca m’a donné encore plus envie d’envoyer des cartes, des lettres, ou d’aller chercher des informations sur le timbre, son histoire, comprendre aussi les différentes impressions qu’il a pu y avoir, pourquoi, toute l’histoire qui se cache derrière. Donc oui, complètement !
Et pourquoi ça t’a donné plus envie ?
Parce que c’est un univers que je ne connaissais pas du tout. Pour moi c’était un autocollant ou un papier que je collais sur une enveloppe, et là en fait je me suis rendu compte que ça avait un tout autre aspect qui est beaucoup plus fort, beaucoup plus porteur de sens, qui véhicule énormément de choses et qui permet de connecter les gens d’une autre manière que via les réseaux sociaux ou via le digital.
Comment tu vois le timbre dans l’avenir de notre société ?
Je pense que le timbre, de manière très réaliste, aura de mauvais moments à passer. S’il y a encore des gens très attachés aux timbres qui arrivent à lui donner une seconde vie, je pense qu’on arrivera à lui garder une place importante dans la société ou en tout cas à lui trouver un autre usage comme on l’a fait là avec les jeux, un usage qui pourrait faire en sorte que nos enfants plus tard sachent ce qu’est un timbre, que ce soit comme les cassettes qu’on remontait avec un crayon quand on était petits, qu’ils sachent à quoi ça sert.
Le mot de la fin ?
C’était trop bien !
Christophe
Qui es-tu ?
Je suis Christophe, je suis étudiant aux arts décoratifs et j’ai participé à l’atelier de co-création. J’avais peu d’attentes au début et je suis reparti avec beaucoup de bonnes surprises parce que je ne connaissais pas ce principe de co-création et j’ai trouvé que c’était bénéfique pour l’ensemble du groupe. Au début je ne savais pas où ça nous emmenait, sachant qu’au final on va mener des projets individuels, donc c’est bénéfique. Je trouve que ça fonctionne bien, c’était intéressant.
A quoi tu t’attendais ?
Je ne m’attendais pas à quelque chose parce que ce n’était pas si bien expliqué que ça, c’est pour ça que je n’en ai pas le souvenir.
Qu’est-ce que tu as vraiment aimé ?
L’ambiance générale. C’est plein de bienveillance, j’aime bien ça.
Qu’est-ce qui a été plus difficile ?
C’est d’enchaîner les week-ends mais ça fait partie du jeu.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris ?
Comment on a été reçu. Ca fait plaisir, on ne s’attend pas vraiment à ça dans ce genre de concours ou d’ateliers.
Qu’est-ce que ça a pu t’apporter d’un point de vue personnel ou professionnel ?
Vu que je suis encore étudiant c’est quand même une ouverture sur le monde professionnel parce qu’il y a un partenariat avec cette grande entreprise qu’est La Poste. C’est parmi mes premiers pas dans le milieu professionnel, c’est mes débuts donc c’est une bonne expérience pour la suite !
Qu’est-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui ne connaĂ®t pas et que tu aurais envie de pousser Ă aller vers ça ?
Je lui dirais que c’est une bonne expérience, que ça prend 3 week-ends mais que ça passe assez vite, on ne voit pas le temps passer, que c’est une belle expérience et que ça donne des bonnes idées pour la suite.
Qu’est-ce que tu penses pouvoir appliquer dès demain dans ton quotidien ?
Je suis un peu dans le milieu artistique donc peut-être un peu plus de professionnalisme, le côté terre à terre et proche de la réalité, ne pas rester dans ma petite bulle artistique.
J’ai l’impression que c’est des méthodes qui permettent d’aller dans le concret, j’ai l’impression que je vais te standardiser en t’emmenant vers des choses qui sont trop enfermantes dans le monde de l’entreprise
Oui mais au final ce n’est pas plus mal parce que moi j’ai ma formation qui me pousse à l’ouverture et parfois un semblant de cadre c’est bien pour s’orienter vers où tu dois aller (ou ne pas aller).
Maintenant que tu as travaillé sur l’innovathon timbré, est-ce que ta perception du timbre a changé ?
Bien sûr, surtout qu’au début on nous donne pas mal d’informations à ce niveau-là , des choses qu’on n’a pas forcément l’habitude d’entendre et qu’on ne connaît pas. Parce que le timbre à mon âge, pour ma génération, on ne l’utilise plus trop, juste pour le côté administratif, ce genre de choses obligatoires. Du coup ça donne envie de vouloir en faire quelque chose, parce que derrière il y a une belle histoire, c’est un mélange de pas mal de professions lié à de l’artistique. Il y a de tout dans l’univers du timbre donc c’est intéressant.
Comment tu vois l’avenir du timbre dans la société ?
Moi, j’aime bien les valeurs initiales du timbre, le fait de vouloir diffuser des informations, communiquer, échanger, partager. Pour moi, on ne doit pas s’éloigner de cette essence-là du timbre, je pense qu’il faut le rendre attractif mais par ces valeurs-là , par les valeurs initiales du timbre et pas essayer de trouver des choses pour essayer de les adapter à un monde 2.0. Il faut marquer le côté authentique du truc.
Et le mot de la fin ?
Merci pour tout.